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Rentrée 2019 : Ce qui ne change pas et .... ce qui change aujourd'hui et demain

 

Ce qui ne change pas ou peu ce sont les éléments structurants, l'espace et le temps, l'objet et les acteurs.

L'enseignement a besoin de locaux en attendant les salles virtuelles, d'années scolaires, d'emplois du temps, de programmes, d'enseignants, de personnels administratifs, de direction et de service mais aussi d'élèves ! L'enseignement a besoin de "respirations" symbolisées par des rentrées et des sorties, des trimestres ou des semestres, des savoirs déclinés en disciplines, des pédagogies ascendantes ou descendantes, parfois en spirale,

d'évaluations continues ou terminales et de "batailles" entre conservateurs et modernes autour de valeurs de la transmission ou de l'émancipation...

Ce qui ne change pas ou peu, ce sont des élèves partagés entre contraintes et libertés, des professeurs entre producteurs ou reproducteurs de savoirs et développeurs de compétences, des parents entre indifférence, délégation et attentes de notoriété pour leur descendance, des personnels de direction entre administration et management ou encore pilotage.

Ce qui ne change pas ou peu, ce sont à chaque rentrée, les plaisirs attendus par les collègues tirés de leur utilité sociale, de leur contribution au devenir de chaque lycéen pour avoir été passeur et surtout générateur d'émotions, d'envies. Ce sont aussi les craintes de voir leur métier déprécié, leur discipline disparaître, leur mission alourdie par des injonctions , la multiplication de réformes...

Ce qui change aujourd'hui, pour cette rentrée 2019, c'est l'organisation des enseignements, des volumes horaires et des programmes du lycée mais aussi le bac pour la session 2021. En classe de seconde l'enseignement d'exploration qui était obligatoire devient une option facultative, en classe

de première certaines disciplines deviennent des spécialités choisies par l'élève pour le général ou imposées pour le technologique selon la série. Dans deux ans, le bac sera attribué à la suite d'épreuves en contrôle continu et finales, tous les candidats passeront un grand oral.

Ce qui change depuis 2019, c'est aussi avec l'universitarisation des études de santé la suppression des concours infirmier et une admission sur parcoursup avec des attentes nationales et des critères de sélection qui s'appuient sur des résultats scolaires mais aussi l'engagement et une motivation pour les études, le métier. D'autres réformes sont en attente où nos élèves ont toute leur place comme dans les formations sociales ou

encore le premier cycle des études médicales.

Ce qui est en train de changer est la résultante des comportements mutants et attentes générationnelles, des politiques et dispositifs éducatifs en transformation, des nouvelles sciences et technologies, de la prégnance des neurosciences et du numérique comme outils d'apprentissage mais aussi comme reflets de mutations sociétales. Le métier de professeur ne se résume plus à une expertise ou à un exercice solitaire, ainsi le dernier référentiel de formation Master MEEF publié en juillet 2019 confirme ce souci en inscrivant des attentes comme la coopération, la participation à l'action de la communauté éducative, l'accompagnement des élèves dans leur parcours de formation ou encore la socialisation des élèves, un apprentissage qui tienne compte de la diversité de ceux ci.

Le dernier document d'accompagnement (août 2019) de la réforme des programmes de STSS en classe de première ne publie t-il pas un diaporama intitulé "Comment la pratique de votre enseignement participe au passage vers les études supérieures en santé et social ?". L'objectif du secondaire n'est plus centré depuis un temps certain sur le seul passage dans la classe supérieure, sur la seule réussite au bac mais bien sur un projet plus vaste qui s'inscrit dans un parcours universitaire puis professionnel et de vie.

Les hussards sont devenus à cette rentrée aussi des colibris, des acteurs de la transition écologique chargés de mener des actions sur la protection de l'environnement et de la biodiversité et surtout de former à des comportements respectueux pour lutter contre le gaspillage alimentaire, économiser l'énergie...

 

La circulaire du 27 août 2019 (BOEN n° 31 du 29/8) appelle à une nouvelle phase de généralisation de l'éducation au développement durable dans la perspective de l'agenda 2030 de Nations Unies. Le changement devient l'urgence climatique en se saisissant des dimensions environnementales, sociales, économiques et civiques dans une démarche transversale.

 

Nul doute que nos programmes sont autant d'opportunités pour s'en saisir et que certains de nos diplômes comme l'économie sociale familiale vont dans ce sens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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