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  En attendant la rénovation des STS ESF et SP3S à la rentrée 2022

En attendant une rénovation qui ne sera pas une réforme mais une actualisation de ces spécialités ESF et SP3S choisies en majorité par les bacheliers technologiques ST2S, quel regard porter sur ce diplôme crée en 1962 et qui attirait à la rentrée 2020 près de 264 500 étudiants sur deux ans sous statut scolaire ? Beaucoup plus qu'en IUT avec 123 000 inscrits mais moins qu'en licence (284 000 nouveaux bacheliers en L1).

Les motivations sont connues ("Bref CEREQ n°399, 2020), elles sont positives ou par défaut (échec sur d'autres vœux) et souvent fondées sur la proximité géographique des centres de formation, la capacité financière des familles et surtout le souhait d'études supérieures courtes, encadrées, proches du milieu professionnel et débouchant sur un emploi mais aussi pour certains sur une licence professionnelle ou plus.

Cette 'auto sélection" des bacheliers technologiques et professionnels pour ces diplômes ne sont pas que des barrières, des freins à d'autres ambitions mais aussi pour beaucoup une autre approche du parcours de vie qui ressemble à celui de leurs aînés, des générations passées, du regard porté sur l'Université alors que le milieu économique est différent, la durée des études supérieures s'allonge (exemple des DUT qui deviennent de BUT à la rentrée 2021), les enjeux sociaux, éducatifs et culturels sont bouleversés par la mondialisation , la transformation des qualifications, la transition écologique...

 

En attendant une rénovation de ces spécialités, il faut admettre que la carte d'identité générale des BTS est impressionnante avec 119 spécialités qui accueillaient à la rentrée 2020 145 676 étudiants de première année et 114 834 de seconde année (Note flash du SIES, Ministère de l'Enseignement Supérieur, n°3, février 2021). Le BTS se prépare par la voie scolaire mais aussi par apprentissage ou encore pour les salariés par la voie de la formation continue et celle de la VAE.

Les lycées publics accueillaient la même année 68,3% des promotions et ceux privés 31%, les filles représentaient 50% des étudiants mais elles sont plus nombreuses dans le domaine des services (59%) et par exemple dans les spécialités santé (72,2%) ou encore le travail social (52,8%).

67% des nouveaux entrants en 2020 choisissaient les spécialités de services, les primo arrivants étaient titulaires d'un bac technologique (33,5%), professionnel (29,1%) ou général (19,6%).

Rappelons que désormais les dossiers des bacheliers technologiques et professionnels doivent être examinés en premier dans la procédure Parcoursup ; qu'un pourcentage de places est réservé par Académie aux titulaires d'un bac professionnel ou aux bénéficiaires d'une bourse nationale et que les lauréats d'une mention TB ou B ont un accès direct.

 

Dans certaines Académies, ce sont les Conseils de classe des lycées professionnels qui disposent du pouvoir d'orientation de leurs élèves vers un BTS de leur spécialité.

Les bacheliers professionnels selon les recommandations ministérielles doivent de préférence opter pour les BTS et ceux technologiques pour les BUT... à condition que l'offre s'aligne, ce qui n'est toujours pas le cas pour les IUT proposant Carrières sociales (Voir Lettre de l'APSMS, janvier 2021).

 

En attendant une rénovation des spécialités ESF et SP3S pilotée par un groupe de travail lui-même nommé par une CPC interministérielle cohésion sociale et Santé (ESF), et en attendant les résultats d' une étude exhaustive auprès des représentants de la profession, des titulaires du diplôme, des formateurs et des étudiants, rappelons que la dernière écriture des diplômes date de 2007 pour SP3S et de 2009 pour ESF (2018 et 2020 pour le DE de CESF, réforme des diplômes de travail social à la rentrée 2018).

 

Si actuellement sur Parcoursup 2021, on recense 164 lieux de formation pour le BTS ESF (88 publics, 78 privés conventionnés, 32 pour l'apprentissage) et 168 pour le BTS SP3S (90 publics, 78 privés, 55 pour l'apprentissage), on peut imaginer avec la réforme que l'apprentissage pourrait être en progression, que la dénomination des emplois sera actualisée ou encore que les activités professionnelles devraient davantage être valorisées et étendues à un secteur public ou associatif auquel s'ajoute celui privé à but lucratif.

 

Les politiques sociales et prestations pourraient s'effacer devant d'autres préoccupations, managériales, comptables ou de responsabilisation de l'usager, du client et moins du bénéficiaire de l'action publique.

 

Les plateformes ont changé le regard sur la relation avec la personne accueillie, la dynamique partenariale s'oriente davantage sur la relation client, l'image marketing de l'organisation comme c'est déjà le cas pour les mutuelles ou encore pour l'hébergement des personnes âgées.

 

Le professionnel est de plus en plus un animateur, un conseiller, un assistant ou un chargé de relation, un pilote qui privilégie la démarche de projet et de qualité pour l'organisation, la collectivité et moins un accompagnateur...

 

Une évolution bénéfique pour certains ou une involution pour d'autres, un axe vers une émancipation, une responsabilisation du demandeur qui participe à son changement !

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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