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1, 3 millions d’associations : adhérents, bénévoles ou militants ?
 

Les associations sont inscrites comme objet d’étude dans nos référentiels de la Seconde à la Terminale mais aussi dans ceux des BTS ESF et SP3S, elles traduisent historiquement leur place remarquable dans le champ sanitaire et social mais aussi comme supports des réponses aux besoins des populations avec des missions de proximité citoyenne, collaboration entre usagers et professionnels médicaux, médico-sociaux et sociaux.

Les associations se renouvellent périodiquement dans un contexte sociétal qui appellent à la solidarité, au respect environnemental, aux engagements pour donner de la valeur, du sens à son quotidien et à celui qu’on partage avec les autres.

 

Deux tiers des français sont impliqués dans la vie associative selon l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP, Analyses et synthèses, Statistique publique n°64, Janvier 2023), les Français sont adhérents mais aussi bénévoles, donateurs mais seuls quatre sur dix participent à la vie associative à des titres divers, de la simple cotisation à la prise de responsabilité.

Dans la même étude, il est souligné que la participation associative est plus fréquente parmi les plus jeunes et parmi les plus âgés, les bénévoles sont plus nombreux chez les retraités qui disposent davantage de temps libre, il est plus faible après 25 ans avec les évolutions professionnelles et familiales des adultes.

Les femmes se tournent davantage vers les associations sociales ou caritatives, la protection de l’environnement, le climat mais aussi la santé, qui s’en étonnera dans une section ST2S qui accueille majoritairement des jeunes filles !

Les plus aisés et les plus diplômés ont plus de chances de s’impliquer comme bénévole ou adhérent mais aussi sans doute comme administrateur sachant que l’héritage familial et culturel est un déterminant essentiel.

 

Les structures associatives sont diverses, rappelle le site « Vie publique » dans un éclairage publié sur son site le 23 février 2024, certaines sont de fait, d’autres déclarées ou encore reconnues d’utilité publique, répertoriées dans 29 thèmes avec par importance les pratiques d’activités artistiques, culturelles suivies par les sports, les loisirs mais aussi le social, la santé, l’entraide, l’éducation, l’environnement.

L’analyse rappelle que les associations pèsent sur le marché du travail (10% des effectifs salariés du secteur privé), notamment dans nos secteurs comme l’action sociale (31%), de l’hébergement social ou médico-social (19%).

 

Ce positionnement associatif n’est cependant pas sans poser question au secteur médico-social selon Henry Noguès (Vie sociale, n°31/32, 2020) qui souligne sa mise en concurrence croissante avec le marché, l’émergence de nouvelles organisations de la santé et du social pilotées par la loi du management néo-libéral.

Le problème se pose également avec le sujet de l’évaluation qui est devenu un enjeu crucial pour les associations (« Évaluation des associations en France », Revue de littérature, INJEP, août 2023) pour rendre compte, faire preuve de leur utilité, de leur efficacité. Le risque principal est l’instrumentalisation par les pouvoirs publics pour répondre à la commande au détriment de l’innovation et des spécificités. La recherche de la performance et mise en concurrence sont-elles compatibles avec « la biodiversité » des associations et la valorisation d’une économie plurielle avec d’autres valeurs ?

 

En conclusion il faut signaler la nouvelle forme de l’engagement qui porte le nom de militantisme (Le Monde, Campus, 7 mars 2024) qui réinvente avec les collectifs de nouveaux espaces, de nouvelles pratiques qui passent par des actions de désobéissance, de luttes ‘désirables’, là où les associations ont échouées, ankylosées par leur histoire et surtout de plus en plus par leurs indicateurs !

Pour une cofondatrice d’un collectif interrogé dans l’article du quotidien cité ci-dessus, « certaines personnes sont touchées par les chiffres, d’autres par le sens et l’émotion ».

De nouvelles narrations émergent dans le « vivre ensemble », à nous de les transmettre aux nouvelles générations !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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