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La jeunesse est-elle anxieuse ?

 

 

L’APSMS proposera vendredi 9 décembre une Journée d’étude au lycée Bonaparte de Toulon (inscriptions ouvertes aux adhérents et à tous les autres sur le site internet de l’APSMS) avec comme questionnement : « Les Jeunesses : quelles trajectoires vers l’autonomie ? » où seront abordées les politiques publiques qui répondent à leurs préoccupations de formation, d’emploi mais aussi psychologiques, sociales, de santé qui freinent parfois leur parcours d’autonomie.

Il y a des Jeunesses qui se particularisent par leur genre, leur âge, leur identité socio-économique, leur résidence mais qui se retrouvent selon les époques par des diagnostics et combats communs, par exemple pour déconstruire un environnement qui leur apparaît anxiogène…

Les enquêtes les plus récentes illustrent ces projections même si le constat n’est pas le même selon leurs auteurs et commanditaires.

 

  • L’étude mondiale publiée en 2022 par The Lancet Planetary Health en s’appuyant sur un sondage de l’Institut Kantar dans 10 pays auprès de 10 000 jeunes de 16 à 25 ans témoigne d’une détresse des jeunes générations : 75% d’entre eux ont peur de l’avenir, 56% estiment que l’humanité est condamnée, 45% affirment que l’anxiété climatique affecte leur quotidien ou encore 66% déclarent que les gouvernements ont failli à leurs devoirs vis-à-vis des jeunes ou encore 64% jugent que les gouvernements mentent.

  • Une autre enquête de l’Institut Ipsos en 2022 auprès de 1 000 jeunes de 11 à 15 ans recense les observations suivantes : un niveau d’anxiété et de prévalence de la dépression très préoccupant (1 ado sur 4 touché par un trouble anxieux généralisé chez les filles comme chez les garçons, dans toutes les classes d’âge et toutes les catégories socio-professionnelles) sous-estimé par les jeunes qui ne se font pas suivre et qui reportent leur mal être à l’école mais aussi devant les écrans (6 heures 42 par jour).

 

Le baromètre sur la Jeunesse (échantillon représentatif de 4 512 jeunes de 18 à 30 ans résidant en France interrogé en mars et avril 2022) proposé en septembre 2022 par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) donne une autre vision en étudiant « le moral, l’état d’esprit et l’engagement citoyen des jeunes en 2022 » pour souligner au contraire « une amélioration de l’optimisme de la jeunesse française par rapport à l’avenir, une progression de son moral et de son engagement dans la société même si la crise sanitaire a laissé des stigmates, en particulier une altération du moral et un sentiment diffus de solitude ».

67¨% considère que leur vie actuelle correspond à leurs attentes, 66% sont confiants dans leur avenir pour les trois ans qui viennent et le démontrent par leur investissement dans la cité (51% ont donné bénévolement de leur temps) qui est de plus en plus régulier.

Ils manifestent un intérêt particulier pour les questions environnementales et humanitaires et pour la paix dans le monde.

 

L’éco anxiété devient certes partagée par une partie de la jeunesse à un moment où le réchauffement climatique est de plus en plus visible et déclenche une angoisse individuelle mais surtout collective. Cependant, elle n’est pas partagée avec la même intensité, sans doute du fait de priorités différentes encore aujourd’hui selon sa situation familiale, ses études, ses projets de vie.

La « solastalgie » ou souffrance ressentie par l’état de l’environnement immédiat n’est pas mesurée avec la même intensité selon ses besoins , son quotidien, ses combats, alors que certains se posent la question du pourquoi vivre, d’autres le font autour du comment vivre.

Certains interrogent leur résilience à l’échelle de l’habitat planétaire commun, d’autres au niveau de leur territoire proche, du lendemain fait d’incertitudes pour se loger, manger et se vêtir.

Colère et détresse n’ont pas la même signification mais sont sans doute complémentaires !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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