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  Hibernation, hybridation et...renoncements : L'école, fin janvier 2021

En cette fin janvier 2021, l’École est toujours ouverte et devrait le rester... c'est une fierté assumée par beaucoup mais une exception française au sein de l'Union européenne alors que les données épidémiologiques hésitent entre "l'effet plateau" ou un "chaos en devenir".

De la maternelle au lycée, les élèves sont attendus, chaque matin ou presque, les enseignants présents, les parents rassurés ou presque, les autorités ministérielles et académiques au poste de pilotage observant les vagues avec un baromètre épidémiologique !

 

Les protocoles sanitaires ont permis la continuité pédagogique sous différentes formes depuis une année malgré les « cas positifs », les « cas contacts », les « porteurs asymptotiques », « silencieux », mais surtout grâce à une conviction partagée par une majorité ou presque : l'apprentissage doit se poursuivre et surtout les relations entre enfants et jeunes dans la cour, les couloirs, les salles de classe et les cantines pour éviter de sacrifier une génération, de la condamner au silence et surtout aux névroses. Le bien-être n'est pas que physique, il est aussi mental et social !

 

En cette fin janvier 2021, un premier bilan nous a montré qu'entre mars et juin 2020, quand l’École était "presque fermée", elle a su montrer sa capacité de rebond dès les premiers jours mais aussi d'innovation et d'adaptation malgré l'inédit et surtout le manque d'anticipation pédagogique et matérielle reconnue de tous ou presque...

 

Avec l'implication des professeurs, la distanciation physique a pu donner naissance à de remarquables initiatives avec un enseignement à distance pour éviter avant tout que se développe un absentéisme chronique, une période "blanche" dans le parcours de l'élève. La communication n'a pas été rompue même si les outils numériques n'ont pas toujours été plus "efficaces" pour les publics les plus fragiles, les moins favorisés socialement...

La classe inversée n'a pas renversé les handicaps sociaux observés en présentiel, les capsules vidéo n'ont pas rivalisé avec les séries sur Netflix, les Sérious games avec les jeux vidéo habituels...

 

Les classes virtuelles et les plateformes éducatives n'ont pas toujours réussi à remplacer les "classes réelles" selon les chercheurs en sciences de l'éducation car dans tous les cas il leur manquait l'envie, la séduction, les rapports affectifs et psycho-sociaux qui construisent une communauté scolaire

 

En cette fin janvier 2021, l’École hybride ou pas est devenue un des derniers remparts de la vie normale, d'une société qui témoigne d'une continuité possible de valeurs qui viennent du passé et ne peuvent mourir comme l'apprentissage de l'appartenance républicaine mais aussi de l'altérité, de l'empathie et de la non violence, sans oublier du sens critique et de la responsabilité...

 

Alors que nombre d'acteurs de la vie économique et sociale sont tenus à l’immobilisme, alors que la population est soumise à des discours et annonces contradictoires émanant des experts de santé publique et de la communication politique, alors que les enquêtes d'opinion montrent que les français sont de plus en plus stressés et partagés entre l'espoir et la désespérance ouvrant le chemin à des manipulateurs, l’École reste un point de repère, un phare qui balise un avenir rassurant et démocratique.

 

En cette fin janvier 2021, l’École a souvent hésité en cette période de crise sanitaire sur une de ses missions, notamment sur l'évaluation qui n'est pas une sanction mais un témoignage du travail que chacun a accompli.

La réponse est venue pour les lycéens de terminale en plusieurs épisodes dans un contexte de réforme de leurs programmes et examens.

 

Le conflit entre évaluation terminale, certificative et évaluation en cours de formation n'est pas nouveau avec un objectif commun, la recherche la plus proche de l'égalité, de la justice sociale devant l'épreuve, devant la réussite ou l'échec, devant le parcours universitaire à venir.

Chaque stratégie peut se discuter avec ses contradictions, le choix de renoncer aux épreuves écrites de spécialité pour un contrôle continu semble cohérent et prévisible après deux années scolaires peu ordinaires et n'anticipe pas l'avenir des sessions futures du baccalauréat.

 

La réussite du dispositif nécessite cependant que la confiance soit au rendez-vous de la part des évaluateurs, des candidats et de leurs familles.

Le taux de réussite de l'année passée devrait mettre d'accord tous les acteurs !

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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